« BlueChem aide les start-ups et les scale-ups à développer des technologies durables pour la chimie ».

Liesbet Boogaerts, directrice générale de BlueChem

BlueChem est un incubateur - adjacent au port d'Anvers - qui vise spécifiquement à soutenir les startups qui innovent dans le domaine de la chimie durable.

« BlueChem veut augmenter les chances de succès des startups qui travaillent sur des innovations autour de la chimie durable », explique Liesbet Boogaerts, directrice générale de BlueChem. « À cette fin, nous leur offrons le cadre et le soutien adéquats afin qu'elles puissent se concentrer au maximum sur leur activité principale. L'idée est que les startups viennent ici à un stade précoce et se développent avec nous de l'échelle du laboratoire à une échelle plus industrielle ».

Construire des ponts
BlueChem est une initiative d'essenscia - la fédération du secteur de la chimie et des sciences de la vie -, de l'Agence provinciale de développement d'Anvers (POM), de la ville d'Anvers, de l'organisme de recherche VITO et de Catalisti, le cluster fer de lance de l'innovation dans le domaine de la chimie et des matières plastiques. 

Notre pays compte d'excellentes universités et le plus grand pôle chimique d'Europe se trouve à proximité, dans le Port d'Anvers-Bruges. Mais il manquait un maillon essentiel dans le parcours de l'innovation pour jeter des ponts entre les universités et le secteur chimique. À cette fin, un écosystème efficace a été mis en place, dont BlueChem fait partie.

Fer de lance de la chimie durable
« Alors que nous cherchons à faire de notre industrie chimique une industrie bas-carbone et une industrie circulaire, il est important que nous continuions à encourager la recherche dans le domaine de la chimie durable. Un incubateur comme BlueChem est donc indispensable pour aider au développement et à la commercialisation de nouvelles technologies ».

« Plus précisément, nous nous concentrons sur quatre fers de lance : construire des chaînes de valeur biosourcées, travailler autour de l'intensification et de la transformation des processus, promouvoir la circularité et la production design-to-recycle. »

« Les chaînes de valeur biosourcées permettent de remplacer partiellement ou totalement les processus chimiques par des processus naturels. Utiliser le pouvoir de la nature pour produire de manière plus durable, pour ainsi dire. L'intensification et la transformation des processus, à leur tour, signifient être en mesure de produire plus efficacement avec moins d'énergie et moins de déchets, tandis que la circularité signifie fermer les boucles de matériaux lorsque cela est possible et revaloriser les déchets en matières premières. Enfin, nous ciblons également les entreprises qui soutiennent la philosophie du design to recycle : développer des produits qui peuvent être facilement recyclés à la fin de leur cycle de vie. »

De BlueApp à NextGen
« Nous avons construit un écosystème innovant ici, en joignant nos forces à celles de BlueApp d'une part et de NextGen et BlueGate d'autre part.

« BlueApp est un pré-incubateur - dont le bâtiment se trouve en face du nôtre  -de l'Université d'Anvers. Ils soutiennent principalement des projets à faible TRL (Technology Readiness Level), et nous voyons parfois de jeunes startups venir ici de là-bas pour se développer davantage. Après leur parcours à BlueChem, elles peuvent aller à NextGen et BlueGate - selon la technologie, l'un ou l'autre est le meilleur choix - pour être incluses dans le hotspot de chimie durable du Port d'Anvers-Bruges. »

« La proximité du Port d'Anvers, le plus grand pôle chimique d'Europe, est bien sûr très attrayante pour ces startups et scale ups. Le fait est que si elles sont bien soutenues ici, il est très probable qu'elles s'ancrent dans le Port d'Anvers. »

Les partenariats
« Pour atteindre nos objectifs, les partenariats sont absolument essentiels. C'est pourquoi nous avons uni nos forces à celles d'un certain nombre de partenaires stratégiques et d'entreprises chimiques de premier plan. Nos partenaires stratégiques - Deloitte et le Port d'Anvers - conseillent nos innovateurs et leur apportent leur expertise afin qu'ils puissent développer et commercialiser leurs activités. Nous travaillons également avec un certain nombre d'entreprises partenaires, telles qu'Air Liquide, BASF, ExxonMobil, INEOS, Vopak et Borealis. Récemment, un certain nombre de nouveaux partenaires, tels que Nippon Gases, Eastman, TotalEnergies et Indaver, se sont ajoutés. »

« Il existe une interaction forte et constructive entre ces grandes entreprises et nos startups/scale-ups, et c'est une bonne chose. Pour développer et commercialiser avec succès quelque chose de nouveau, les collaborations entre grandes et petites entreprises sont cruciales. Et c'est ce que nous faisons en combinant la puissance et l'expérience de certaines des plus grandes entreprises chimiques du monde avec la flexibilité et la capacité d'innovation de plus petits acteurs. En tout état de cause, les grands défis complexes d'aujourd'hui ne peuvent être résolus par une seule entreprise. »

Air Liquide
Air Liquide est impliqué dans BlueChem depuis sa création et a aidé nos startups et scale-ups à plusieurs reprises depuis lors. L'année dernière, ils ont organisé un événement ici où ils ont présenté leur portefeuille de solutions innovantes pour décarboner les secteurs ‘difficiles à abattre’. Il s'agissait notamment de projets de captage et de stockage du CO2 et de craquage de l'ammoniac dans le Port d'Anvers-Bruges.

Des exemples de réussite
Entre-temps, plusieurs entreprises se sont déjà lancées sous les ailes de BlueChem et ont accumulé un beau palmarès. La réussite de D-CRBN (voir encadré) en est un bon exemple.
 

Plus et mieux
« BlueChem va doubler la capacité de ses laboratoires d'ici à 2027. Nous fournirons 900 m2 d'espace de laboratoire supplémentaire - en plus des 900 m2 dont nous disposons déjà aujourd'hui - sur le site NextGen dans le Port d'Anvers. Nous pensons qu'il y a une forte demande d'espace de laboratoire supplémentaire, et cela nous permettra également de nous concentrer davantage sur les pays étrangers. Car il y a évidemment beaucoup d'innovations et de développements à l'étranger, et il serait bon que nous puissions éventuellement en héberger une partie dans le pôle chimique anversois. »